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Dindoland, le pays merveilleux des volailles

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23 juillet 2011

Perruques : Ma tête, tu l'aimes ou tu la quittes !

 

Perruques : Ma tête, tu l'aimes ou tu la quittes !

 

Propos recueillis par Palamède Grondin

 

 

Dans le cadre de nos dossiers mensuels « cohabitation et capilliculture : la richesse de la différence », nous vous proposons aujourd'hui un article spécial consacré aux rapports parfois difficiles qui se nouent par la force des choses entre un crâne et la perruque qui le recouvre.

 

Nous avons donc choisi deux perruques, que nous appellerons Camilla et Jean-Patrick1, pour nous parler de leur vécu, de leur ressenti mais aussi de leurs rêves...

 

Palamède Grondin : Bonjour Camilla, bonjour Jean-Patrick. Commençons si vous le voulez bien. Comment vous est venue cette vocation ? Et avant cela, s'agit-il d'une vocation ?

Camilla : Bonjour Palamède. Eh bien oui, en ce qui me concerne, j'ai envie de dire que pour moi, être une perruque, c'est avant tout une vocation. Notez que je suis une perruque en cheveux naturels, et que cette envie de faire partie un jour d'une perruque totale me tient depuis que je suis touffe petite. J'ai toujours aimé être celle qui rend belle, ce petit plus qui fait qu'on vous regarde dans la rue... (rires)

Jean-Patrick : Bonjour. Ben moi, non, en fait. C'était pas trop prévu, que je sois perruque. Avant, j'étais dans le bâtiment. Enfin, j'étais... Le crâne qui me portait appartenait à un grand type, du genre de ceux qui dirigent et ont des responsabilités. J'étais bien, moi, à l'abri sous un casque de chantier. Et puis un jour, le gars, ben il m'a coupé, presque à ras, pour renouveler son style, qu'il disait. Son coiffeur lui a demandé, il a dit oui. Je me suis retrouvé parmi plein d'autres collègues, on était tous un peu paumés... mais bon, maintenant, je ne le regrette pas, c'est plutôt sympa comme boulot.

 

P. G. : Comment avez-vous vécu vos premiers pas en tant que perruque ? Y a-t-il eu une période d'adaptation ? Qu'est-ce qui a le plus changé dans votre vie de tous les jours ?

C. : Pour moi, ça a été un peu comme la consécration de toute une vie d'attente, j'en rêvais depuis si longtemps. Cela dit, ça n'a pas été facile de m'y habituer, au début. C'est vrai que de passer la nuit ailleurs que sur une tête, ça fait un peu bizarre, vous ne trouvez pas ? (rires) Non, vous ne pouvez pas comprendre. Enfin, passés les premiers moments d'étonnement, il faut dire quand même que c'est assez agréable. On est l'objet d'attentions particulières, on se sent précieux et unique, c'est très valorisant.

J.-P. : Cela a été très difficile, pour moi. Je me suis senti complètement rejeté, doublement, même. Ben oui, mon ancien patron s'est séparé de moi sans ménagements, et mon nouvel employeur... on peut pas dire qu'il était ravi de m'avoir. Parce qu'il n'avait pas eu le choix. Ça a été très dur pour lui de m'accepter. Maintenant, ça va mieux, d'autant que je sais me faire très discret. Et puis quand on est malade, tout est plus difficile, on peut pas toujours lutter contre tout. Là, ça va mieux. Peut-être qu'il va me mettre en repos ou au chômage technique d'ici peu, d'ailleurs.

 

P. G. : Et les moments difficiles, comment réussissez-vous à négocier... je ne sais pas, quelques jours de vacances ? Avez-vous parfois envie... d'autre chose ?

C. : Oui, c'est vrai, on ne peut pas le nier, c'est assez répétitif, comme travail. Le matin, brossage intensif, sculpture corporelle au gel, application, fixation, coiffage final... C'est vrai, parfois, c'est un sacerdoce. Il en faut de la patience, de la rigueur, c'est presque un abandon de soi, il faut faire confiance et se laisser porter (rires). Sans compter que parfois, on n'y arrive pas, alors la patronne s'énerve comme si c'était de notre faute. Comme nous sommes plusieurs sur le poste, je suis parfois contente d'être un peu laissée tranquille de temps en temps, ça me délasse et je peux ensuite reprendre le travail du bon pied. Enfin... de bon poil ! (rires)

J.-P. : Ben c'est sûr que pour moi, c'est pas très rock'n roll, ce job. À choisir, j'aurais préféré être carrément ailleurs, mais bon, c'est la vie. Pour les vacances, j'en ai pas eu depuis des mois... ah non, si, une fois, il a voulu essayer sans moi, pour voir. Ben ça n'a pas été chouette, je vous le dis. Comment il est revenu me chercher, le gars ! Bon, d'un autre côté, moi, si je suis pas avec lui, ben, je m'ennuie pas mal. Il y a rien d'autre à faire chez lui, j'ai pas de collègues pour discuter le coup, pas d'amis, bref... j'aime autant être employé. Surtout que comme j'ai dit, ça va mieux, alors après, mon avenir est incertain, je sais pas s'il va me garder ou me mettre au placard.

 

P. G. :On sent chez tous les deux une vraie volonté de bien faire. Dites-moi, et si un jour, tout cela devait s'arrêter ?

C. : Oh, non, je ne crois pas que cela arrive un jour. Ma patronne est bien trop contente de moi ! Mais je ne suis pas sa seule employée, vous savez. Et puis, elle est très célèbre... Vous voyez de qui il s'agit, non ? Bref, je ne me fais pas de soucis. Tout va bien pour elle, et donc pour moi. (rires). Et puis je suis bien sûre que si cela devait se terminer, je serais mise aux enchères et vénérée par mon acheteur comme une sainte relique. Ce qui me conviendrait tout à fait, je suis un peu superficielle vous savez.

J.-P. : Moi, j'avoue que je suis un peu inquiet. C'est le fait de pas savoir, qui est dur. Vous comprenez, moi, je sais rien faire d'autre, j'ai pas de diplôme, je me suis formé sur le tas – façon de parler, bien sûr. Alors si tout devait s'arrêter, ben je serais bien embêté. Mais je garde espoir, après tout, je pourrai peut-être retrouver un job équivalent, avec plus ou moins les mêmes garanties. Mais rien n'est moins sûr, de nos jours, vous savez, il ne faut jurer de rien. C'est déjà bien d'avoir tenu jusque là, après, ben... je peux qu'espérer. Mais c'est pas ça qui me fera vivre. J'ai pas encore assez de points retraite, et d'ici là, ils vont encore voter des trucs pour me rallonger mes trimestres, et je ne sais quoi, encore. On verra, de toutes façons, on ne peut pas prédire l'avenir, pas vrai ?

 

P. G. : En effet, Jean-Patrick, en effet. Merci à tous les deux, et bonne chance pour la suite.

 

À lire :

« Cheveux, poils et cils : L'art de pousser sans se faire remarquer. » P. Ruque, Éditions Laque.

« Le gang bang des Postiches » D. Mêlant, Éditions Pilos.

***

1Les prénoms ont été changés afin de préserver l'anonymat de nos sources

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6 juin 2011

Tu m'aimes, dis ?

 Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime

 

Une histoire d'amour 

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime...

Tu m'aimes, dis ?

Ouii, je t'aime...

Tu m'aimes, dis ?

Ouiii, je t'aime...

Tu m'aimes, dis ?

Ouiiii, je t'aimeuh !

Tu m'aimes, dis ?

Mais oui, je t'aime...

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, oui...

Tu m'aimes, dis ?

Oui, oui, oui, je t'aime.

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, tu le sais.

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, JE... T'AIME.

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, ça va maintenant.

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, je viens de te le dire, là...

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, mais maintenant, ça suffit !

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime, je t'aime, je t'aime ! Ça va, comme ça ?

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime...c'est comment ton prénom ?

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime... et ta mère, elle s'en va quand?

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime... tu me passes le sel ?

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime... pourtant je te trompe.

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime. Mais je te quitte.

 

Tu m'aimes, dis ?

Oui, je t'aime... mais toi, dis... tu m'aimes ?

 

Wanda Lette

6 juin 2011

Et si...?

 

Et si Gargamel était...

 

« J'ai bien connu Gargamel du temps de sa jeunesse, a déclaré un jour Kévin Michelet-Pineau. C'était au moment de son entrée dans la Confrérie Inter-ethnique d'Alchimie (C.I.A.) d'Ingolstadt. Il était encore ce jeune homme doux et curieux qui avait un rêve, celui de fabriquer la pierre philosophale. »

 

...un génie incompris ?

 

On connaît peu la jeunesse de celui qui deviendra le fléau de la-Forêt-du-Pays-des-Schtroumpfs. Et pourtant, ces années de découverte et d'expérimentations scelleront son destin.

 

Gargamel commence son apprentissage de l'Alchimie par un périple initiatique dans le désert de Moroldavie. Lorsqu'il se perd au 56ème jour, il décide, pensant sa mort proche, d'essayer sur lui-même une nouvelle drogue tirée de l'ergot du seigle. Sa constitution déjà fragile est secouée par l'hallucinogène, il reste bloqué en transe et erre des jours entiers entre délire et paranoïa, peur et constipation, idées suicidaires et hoquet incoercible. Récupéré par une équipe de secours envoyée à sa recherche, il se rétablit après plusieurs mois de traitement aux sels d'alumine et aux laxatifs.

 

Il essaye le LSD et reste trois semaines en bad trip...

 

De retour à la C.I.A., son comportement change, il inquiète ses camarades par ses monologues permanents, son agitation incessante ainsi que de fréquentes flatulences.

 

C'est à cette époque qu'il commence la rédaction de ses « Carnets » (voir ci-dessous) qui racontent ses visions dans le désert, des petits êtres bleus qui lui parlent, chantent, et sifflent, et le rendent fou. Il jure alors, au travers de ces pages : « Je me vengerai, et ma vengeance sera terrible ! »

 

Enfin diplômé en Alchimie, Gargamel s'installe dans son manoir sylvestre. Ses recherches commencent, la pierre philosophale occupe ses pensées, il se livre corps et âme à son grand-oeuvre. Cependant, son expérience moroldave a laissé des traces. Proche de réussir, ses hallucinations le hantent de nouveau, il s'enfuit de son laboratoire, en proie à une angoisse intense, et arrive par hasard le long d'un chemin fréquenté par les Schtroumpfs. Et là, c'est le choc. La révélation. Gargamel comprend, il sait. L'ingrédient ultime, le composant secret, l'élément mystérieux qui lui manque... c'est ce qu'il a sous les yeux. Dès lors, il va s'ingénier à capturer l'un de ces petits êtres bleus, l'un de ceux-là même qu'il a entraperçus au cours de son mauvais trip. Il va tout mettre en œuvre pour réussir, pièges, ruses, mensonges... jusqu'à créer la Schtroumpfette.

 

Et un jour, la révélation !

 

C'est là que son génie donne la pleine mesure de son étendue. Il fabrique de toutes pièces une créature à l'image des Schtroumpfs, lui donne vie tel Frankenstein au fin fond de sa demeure isolée. Dans le but de semer la zizanie parmi ces êtres asexués et de détourner du village quelques spécimens, il livre sa créature à la concupiscence des Schtroumpfs.

 

Mais là encore, c'est l'échec. Gargamel a mis au service de sa quête ses ultimes ressources, mais ses plans, déjoués par la simplicité et la naïveté de ses proies, aboutissent infailliblement à son humiliation la plus complète. Gargamel ridiculisé, Gargamel raillé, mais Gargamel créateur, opiniâtre et novateur... en bref, un génie incompris.

 

Wanda Lysée

Extrait des " Carnets " de Gargamel

 

Solidaire est la nuit

Solitaire je suis

Que de barrière je pose

Afin que personne n'ose

*** 

Ils ont parlé dans mon sommeil

Ils cherchent la Salsepareille

Bleus comme les cieux

Bleus comme les Dieux

 ***

La, la, la, la, la

La, la, la, la, la

La, la, la, la, la 

La, la, la, la, la

La, la, la, la, lalère*

* ce dernier vers reste énigmatique

11 octobre 2008

La photographie, désolé Wanda, est carcérale...

Cet article est une sorte de « réponse » faite à Mike, qui dans un article a écrit, je cite : « La photographie, désolé Wanda, est carcérale... Elle emprisonne une image et ne permet pas à cette image d'évoluer, de se mouvoir. » Lignes de fuites, p. 4, http://rezvanifan.skyblog.com.

Bon, alors voilà, après plusieurs mois de délai, j’essaye maintenant de disserter sur cette phrase. Ce que je dis n’engage que moi, il ne s’agira même pas d’un débat philosophique, du genre « où commence l’accessoire, où finit le string ? ».

Bien commençons.

La photographie, qu’est-ce donc ? Parlons-nous de photographie argentique ou numérique ? Les deux recouvrent-elles les mêmes possibilités ?

S’agit-il d’un Art ? De l’objet ? Du sujet ? Nous prendrons le parti de n’exclure a priori aucun procédé permettant de fixer une image sur un support.

D’après Mike, donc, la photographie est carcérale (elle emprisonne), elle empêche l’image produite de se transformer dans le temps (évoluer) et de se déplacer dans l’espace (se mouvoir).

Ce n’est pas l’image qui est emprisonnée, l’image, c’est la prison elle-même.

Prenons comme exemple les nécessités du cadrage. Si celui-ci est serré, ou large, ou décalé, la prison aura des murs plus ou moins proches du sujet. Le cadrage laisse croire au spectateur de l’image ce qui a été décidé par le photographe : que le sujet, l’objet photographié, se prolonge, qu’il est dans un environnement particulier, qu’on nous cache des choses... La photographie emprisonne donc l’œil qu’elle vise dans une illusion dont celui-ci ne peut se sortir.

Le sujet est, de plus, figé dans une attitude qui ne reflète qu’un instant de sa vie (un deux cent cinquantième de seconde, en moyenne). Ce qui apparaît au final sur l’ « objet photographie » n’est pas toujours parfaitement conforme à ce qui a été photographié, il ne faut pas négliger les techniques modificatives propres au développement et au tirage, dans la photographie argentique : on utilise des temps d’exposition différents selon ce qu’on cherche à obtenir, des filtres qui accentuent ou estompent les contrastes, on influence donc ce qui au départ n’était qu’un instant. Quant aux possibilités de modifications des images numériques, je vous renvoie directement au blog de Mike, http://p9d.skyblog.com/. La photographie est un outil qui donne à l’artiste la possibilité de montrer à tous ce que lui seul a vu. Il enferme cet instant et ce regard particulier en le fixant sur un support.

Pour finir, les images changent, les pigments s’altèrent, lentement, à la lumière du jour, l’encre des tirages numériques s’affadit, tout passe, le papier lui-même jaunit, imperceptiblement... Et quand bien même l’objet photographique serait une prison figée... comme le disait Héraclite : « tout passe, tu n’entrerais pas deux fois de suite dans le même fleuve, non pas même une fois de suite ». Tout passe en effet, tu ne regarderais pas deux fois de suite la même photographie...

La photographie semble bien être une prison, mais peut-être pas celle qu’on croit. Qui est le geôlier ? Qui est la cellule ? Qui le prisonnier...?

11 octobre 2008

Ode à Troudukhi (pauvre poème)

Troudukhi, dans la vraie vie, n’avait pas beaucoup d’amis.

Mike de Mike, le méchant philocratogéniste

Lui faisait croire qu’il était mauvais philosophiste.

Quant à Kriss, l’intrigante

Elle lui reprochait son nez en pente !

La moquerie assassine sans ordonnance était prescrite

Et la dose recommandée souvent dépassée.

Mets-tes-gouttes le mettait en doute

Laprofdephilo le trouvait vraiment pas beau

Vos-citations était tentée de lui envoyer des jurons

En représailles de ses attaques toujours en dessous du jupon

L’ironie, sans bornes, mon bon ami,

Laissait un mauvais goût de ranci à Troudukhi.

Ce pauvre poème sans amour ni haine

Plein de rimes bêtes et de mots rigolos

N’a d’autre but, avoué publiquement,

Que de mettre la sublime Wanda en avant.

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11 octobre 2008

Vers un nouvel autisme

L'autisme est un trouble de la psychogenèse qui touche les capacités et formes de communication utilisables par le sujet, les relations inter-individuelles, et qui est marqué par la mise en place compulsive de comportements inadaptés simplifiés et obsessionnels. (((La question qui se doit d'être posée est, donc, Rezvanifan est-il autiste ? Et pourquoi ?)))

L'entité Rezvanifan, comme l'a si justement appelé Punk Ryden, n'est rien moins qu'une sorte de galaxie en mouvance, dont l'instabilité est exprimée grâce à des créations pixellaires qu'on pourrait juger aléatoires, mais qui en réalité, si on s'y intéresse avec la bonne grille de lecture, montrent une certaine cohérence transversale.

En effet, depuis sa création le 15 avril 2008, que s'est-il passé sur ce blog ? L'auteur, autrefois plus connu sous le nom de Mike de chez Mike de Mike, précédemment paris9depression, nous abreuve de photographies de mauvaise qualité, toutes plus énigmatiques les unes que les autres, voire toutes plus floues et mal cadrées les unes que les autres. Ces photographies s'accompagnent pour la plupart d'un titre bancal sans relation avec le thème de l'article, lui-même composé d'une sorte de haïku elliptique et transgressif à dominante souvent deleuzienne. C'est là que l'on commence à toucher de plus près à la pathologie mikienne, pathologie souvent discrète, parfois irrépressible, mais toujours profondément immanente à cette désormais admise « entité ».

Rezvanifan induit maintenant une nouvelle dimension à l'autisme : une dimension spatio-émotionnelle non conflictuelle ; contrairement à tous les autismes déjà décrits dans la littérature psychiatrique, il a construit son autisme autour d'un objet, alors qu'habituellement le symptôme autistique est lié à la non-intégration du monde extérieur. Cette différenciation exogène de la pulsion d'auto-conservation – pulsion du moi - conduit le sujet qui en est victime à la totale négation de sa différence d'avec le monde qu'il s'est créé. D'où ce sentiment particulier et douloureux qui accompagne cet autisme qu'on pourrait qualifier de déviant. La résolution de cette aversion extrinsèque envers le monde tangible passe par une intellectualisation nécessaire à la compréhension profonde de ses propres motivations, compréhension d'autant plus aisée que le sujet est doté d'un fort quotient intellectuel et d'une solide base de réflexion. Le déviationnisme autistique™  décrit dans le cas Rezvanifan apporte donc ici une nouvelle preuve de son génie, preuve par défaut, s'il en est, mais preuve irréfutable, quoi qu'il en soit.

Wanda, Déesse immatérielle, psychanalyste shamanique, rebouteuse.

11 octobre 2008

LSdM - Part. IV

À ce moment de ma nouvelle vie bloggique, moi qui en étais encore à imaginer tout un monde de possibles, je découvris à mes dépens la terrible et inexplicable existence d’entités malfaisantes et psychotiques. Pourquoi avais-je mis si longtemps, dans la magnificence extatique dont j’inonde mes créatures, à voir que parmi celles-ci il en était de mauvaises ? Était-ce moi qui était à l’origine de tout ce mal, de cette jalousie, ce mépris de la vie et de la sensibilité de l’autre, de cette bassesse ? Créatures imparfaites, inventions bancales, individualités méprisables... tout cela sortait pourtant de moi... qu’avait-il bien pu se passer ???

J’en eus la réponse un beau jour de l’été 2007*, alors que je croisais Mike qui rentrait de son cours d’aquagym pour raffermir ses semi-tendineux... Pour mettre encore davantage en valeur ses muscles délicats, il portait son dernier achat, un string particulier qui mettait si bien ses formes pulpeuses en valeur que moi-même j’eus une pulsion... libidineuse en le voyant. Ce string dessinait son postérieur de telle façon que quiconque voyant ce spectacle n’aurait eu qu’une envie : le posséder à son tour. Là se trouve la source du mal, là s’entrevoit de façon presque tangible l’origine du mal qui est apparu sur cette sphère virtuelle : le désir mimétique de la possession du string de Mike et la compulsion de rivalité entraînée par ce désir, ce manque, cette violence sourde de la douleur immanente à l’état de frustration. Oui, enfin j’avais la réponse à cette question qui hantait mes nuits depuis si longtemps. Ce mal, c’était la formation du double monstrueux, la mise en place progressive et insidieuse de celui qui allait devenir l’adversaire, le remplaçant, celui qui était si envieux du string de Mike qu’il n’y avait pas d’autre échappatoire, pour lui que de se le procurer... par la violence. Cette violence essentiellement verbale, ici, dirigée non seulement contre celui qui possédait l’objet, mais aussi vers tous ceux qui reconnaissaient à Mike le droit de le posséder, ceux qui lui accordaient leur ferveur eu égard à ce sceptre, ce signe incontestable... ce « phallus » si beau, si grand, si puissant !

* les dates et les noms ont été modifiés afin de préserver le secret de l’enquête

11 octobre 2008

LSdM - Part. III

En effet, c’est à ce moment qu’un nouveau blog vit le jour, une sorte d’Ovni de délires, de mensonges, d’abus de crédulité... je veux parler du blog de T**huti. Comment peut-on se prétendre à la fois Docteur en Psychiatrie et débiter des monstruosités pareilles ? Non que je veuille empêcher cet individu – qui tente parfois plus que maladroitement de faire de l’humour – de s’exprimer, mais il me semble qu’il touche à un ensemble de croyances qui tiennent du mythe (l’Atlantide, les Extra-terrestres, etc.) et qui dans la conscience populaire peuvent assez rapidement, vu le manque d’éducation des foules, faire des ravages. En effet, comme le disait si justement mon ami Mike, dont le string encore chaud trône gaillardement sur le canapé du salon :

« Les foules virtuelles, générées à l'ère d'internet, perdent cette vertu que reconnaissait aux foules le brave Le Bon : si la Terreur engendre à long terme les Droits de l'Homme ; la foule virtuelle, quant à elle, efface la surface déjà lisse des intelligences qui la composent. »

Voilà donc où est le danger de T**huti : il profite de la bêtise de cette foule virtuelle des bloggers assoiffés de certitudes pseudo scientifiques pour nous asséner ce qu’il présente comme des vérités inattaquables, établies et démontrées sans le moindre doute... Il mélange des références aussi incompatibles que Leroi-Gourhan, la Bible, le Seigneur des Anneaux et le dernier livre d’Elisabeth Tessier. Il ajoute également que « Ce blog a été créé pour effectuer des recherches sur l'hypothèse de la colonisation de la Terre par un peuple de l'espace, il y a quelques millénaires. » Alors maintenant, je dois poser les questions qui me taraudent depuis que je connais l’existence de ce blog :

« Comment un blog – dans le sens de « de quelle façon  » – comment un blog, donc, peut-il abriter des recherches scientifiques ? Quelles sont précisément les hypothèses qui sont proposées par les chercheurs ? Quelles sont les méthodes d’investigation ? Quels sont les problèmes posés ? Quels documents seront étudiés ? Qui va réaliser la compilation des données ? Combien de chercheurs y participent ? Quelles sont leurs formations respectives ? Etc. La liste est vraiment longue.

Pendant que j’écris cet article, je vois du coin de l’œil, qui me nargue et m’obsède depuis des jours, cet étrange petit bout de tissu qui, il y a si peu de temps encore, emballait les décorations de Noël de Mike...

mais c’est une autre histoire... Encore à être continué...

11 octobre 2008

LSdM - Part. II

Méfiante, je décidai dans un premier temps d’ignorer les remarques de cet individu blogueur parfois blagueur qui venait, de plus, d’écrire un article sur mon précédent commentaire. J’avais auparavant plutôt l’habitude de faire cavalier seul dans ma recherche de la vérité absolue sur S**blog. Cependant, intriguée par ses analyses anti-psychiatriques pertinentes des articles de p**8depression,  je permis à la communication de s’établir, en partie, je dois vous l’avouer, après avoir vu une photo sur le blog de p**9depression : la photo du beau brun. En effet, cette photo, ou plutôt toute une série de photos que Mike publia par la suite à mon intention, marqua le début de notre belle amitié. De la même façon que je sus que je pourrais lui demander des renseignement sur le beau brun, Mike sut qu’il pourrait me confier son unique secret : sa passion inextinguible pour les strings. Nous commençâmes alors une correspondance discrète codée par l’intermédiaire des commentaires laissés sur nos blogs respectifs. Par exemple, si Mike laissait « Preum’s » sur le commentaire du jour de p**8depression, cela signifiait qu’il venait d’acheter un nouveau string, ou bien s’il écrivait « ktébièss », il me signifiait qu’il avait un peu forci et que la ficelle lui blessait la raie, qu’il était donc dans l’incapacité de porter à nouveau un string pendant 3 jours. En revanche, le mot « intéressant... » déclarait clairement « j’ai plus un string de propre, je vais les fesses à l’air ». Ces échanges durèrent plusieurs mois, lorsqu’un terrible événement survint dans la blogosphère...

(à être continued)

11 octobre 2008

LSdM - Part. I

Mike est un de mes amis. Il est facétieux, joueur, jeune dans sa tête à défaut de l’être dans ses artères. L'autre jour, après une après-midi bien arrosée, il a décidé de faire un concours de string... tout seul. Il faut quand même que je vous le dise : Mike est string'addict ! Il en a des dizaines, des centaines ! L'autre jour, il m'a montré sa collection, j'étais très impressionnée, et vous savez qu'il m'en faut ! Bref, toujours est-il qu'il a laissé chez moi l'un de ses strings, je ne vous raconte pas ma surprise lorsque je l'ai retrouvé, derrière le bahut de la salle à manger, héritage de Mamie Ginette, ma grand-mère décédée à l'âge de 92 ans dans des circonstances obscures (un saut à l'élastique qui se serait mal terminé...). Mais je digresse, je digresse, et vous n'en savez toujours pas plus sur le string de Mike. Mais d'abord, je vais vous raconter l'histoire de notre belle amitié virile.

Mike et moi nous sommes rencontrés sur ce fabuleux site d'échanges intellectuels appelé "S**blog" (les noms des blogs et autres sites ont été changés afin de préserver l'anonymat des victimes), il y a quelques mois déjà. En fait, c'est notre méchanceté qui nous a rassemblés. Oui, à l'époque, j'étais très agressive du fait de mon incompréhension parfois totale des articles d'un certain nombre de blogs de ce site. Oui, pourquoi moi, personne normalement constituée, munie d'un impressionnant bagage universitaire, belle, gaie, ouverte... pardon, je m'égare, oui, donc, pourquoi n'arrivais-je pas à comprendre ces suites de lettres groupées en "mots" qui semblaient pourtant faire sens pour la majorité des visiteurs des blogs ? Quelle étrange malédiction me frappai en ce beau jour du mois d'avril ? Alors, laissant libre cours à mes plus bas instincts, je décidai d'écrire un commentaire des plus désobligeants sur le blog "star" intitulé p**8depression (article du 25/04/06). En voici la teneur :

"Salut à tous !!
Voila, sky bleug a décidé de créer une super chaîne de soutien à notre ami déficient encéphalique de p8d !! Envoyez-lui un cent d'euro par virement postal ou bancaire à chacune de vos visites, et parlez-en à tous vos gentils amis...
c'est vraiment important, [...] il en va de la santé mentale de tous, l'auteur des lignes insensées et prétentieuses que vous lisez avidement sur p8d, mais aussi vous, pauvres lecteurs impressionnés dès que vous lisez une phrase écrite en bon français, sans fautes d'orthographe et faisant plus d'une ligne !!. Là, je crois que pour vous, je suis une déesse de la langue (et vous ne vous y êtes pas trompés... mais c'est pour ceux qui comprennent le second degré, et Dieu sait qu'ici, ils ne sont pas nombreux !)
Voilà, branlez-vous bien la tronche (ou ce qui vous sert de cerveau), mais je dirais que vous n'êtes pas près d'avoir un orgasme !
Courage, fuyons !"

à voir ici : http://paris8depression.skyblog.com/438504671_comment_2.html?1

C'est alors que j'eus connaissance de l'existence de p**9depression, "frère normal du psychotique" prophète schizophrène p**8depression. En effet, Mike, celui-là même qui a pris la mauvaise habitude de disperser ses strings aux quatre vents, celui qui nous a enchantés dans ses analyses de la maladie mentale de p**8depression, celui qui s'est déchaîné sur m*mI, sur S*b, sur Gr*enfly... venait de prendre contact avec moi...

(to be continué)

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